Ce n’est pas une théorie, Ce n’est pas la vérité. Ce n'est pas un dogme. Ce n’est pas un modèle (une pensée du dessus, imaginée, puis que l’on essaie d’appliquer). Ce n'est pas une prescription. La réalité est toujours plus complexe que les modèles.

Une tentative de mettre des mots sur des observations, des lois fondamentales qui s’appliquent (que ce soit consciemment ou pas) dans les relations, vu du point de vue des initiatives. C’est une une tentative de description, dans une approche plus organique, en continuel mouvement, d’articulations des initiatives, des visions, qui offre la possibilité de dessiner un organigramme informel, rendant compte des liens entre les initiatives ; une « hiérarchie » dans le sens "ordre naturel et  sacré". (le logiciel Maptio permet de faire une carte des initiatives).

Les Principes Source sont nés de l’expérience et de l’observation de leur auteur Peter Koenig. Il n’y a rien de pré-conçu, les principes sources sont post-conçus ; on fait une observation et on tente de décrire ; il s’agit d’un affinage empirique. Peter Koenig déclare « je n’ai rien inventé, j’ai mis des mots sur ce qui a toujours existé ».

Ils décrivent les dynamiques d’autorité, de pouvoir, de responsabilité, de collaboration et de prise de décision réelles derrière les constructions formelles et les rôles officiels. Ils permettent de comprendre pourquoi une initiative est plus ou moins fluide dans sa réalisation et de clarifier où, comment et avec qui réaliser les ajustements nécessaires. 

Selon leur auteur, ils sont primaires et universels et s’ils sont suivis instinctivement ou consciemment, tous les processus de l’organisation se déroulent facilement et naturellement. En revanche, un focus sur les éléments secondaires, les systèmes et structures juridiques, l’argent, les finances, etc. entraîne une perte de vision et d’inspiration et même l’initiative vers l’extinction.

Une compréhension consciente des Principes Source mène à un changement de regard et de langages par rapport au fonctionnement des organisations. Une organisation est considérée comme un « champ d’influence » qui émane de sa source fondatrice au sein duquel d’autres participent suivant les principes décrits ci-après. Le langage se réfère à des individus qui collaborent dans des espaces partagés et collectifs. Les organisations ne sont plus perçues comme des ensembles de personnes exerçant des rôles, tâches et fonctions distincts comme une machine industrielle, ni comme des organismes autonomes avec leur esprit, personnalité, identité, but et culture propres. Selon cette approche, la notion de collectif, de groupe ou encore d’équipe se conçoit comme un espace où collaborent des sources et le sentiment de « nous » ou de collectif émerge d’une expérience partagée de fluidité et de réalisations communes où chacun a sa place.